Ce projet a été lancé à la suite de plusieurs cas d'escarres dans le système de signalement, des résultats d'indicateurs, d'audits, etc.
Les escarres apparaissent chez les patients qui restent dans la même position assise ou couchée pendant une longue durée. Ces plaies peuvent survenir à l'extérieur comme à l'intérieur de l'hôpital. Dans notre hôpital, les escarres sont toujours signalées, tant lors de l'admission du patient qu'au cours de son séjour, afin que les mesures nécessaires soient prises à titre préventif et curatif.

Un dépistage correct dans le dossier patient informatisé lors de l'admission et pendant le séjour est un point crucial auquel nous accordons une attention explicite lors de nos moments de suivi. Les mesures à prendre sont proposées dans le dossier patient informatisé. C'est là que les responsables des soins, les chefs des services concernés et les équipes reçoivent un retour d'information régulier sur les résultats de l'exactitude de ces dépistages et élaborent ensuite un plan d'action.

Dans le cadre de ce projet, l'ensemble du trajet de soins entourant la prévention des escarres a été examiné, depuis l'étape du dépistage jusqu’au suivi pluridisciplinaire des patients à risque. En effet, la malnutrition et l'incontinence (peau humide), par exemple, jouent également un rôle important dans l’apparition des escarres. C'est pourquoi, dans notre hôpital, nous adoptons résolument une approche pluridisciplinaire de ce problème complexe.

L'échange et la transmission corrects d'informations entre les différents prestataires de soins (par exemple, lors des changements d'équipe dans le service ou des transferts de patients d'un service à un autre) sont essentiels. Les résultats des différents contrôles ont révélé qu'il arrivait que des aspects importants de la sécurité ne soient pas abordés lors de ces transmissions d’informations. Nous avons donc opté pour une méthode standardisée de transmission des informations (SBAR). En outre, en mettant l’accent sur le briefing à l'ordinateur (sur la base du dossier patient informatisé) et à proximité du patient, nous pouvons systématiquement passer en revue des aspects de la sécurité de manière standardisée. Le briefing SBAR est un outil facile à retenir pour communiquer de manière adéquate et fluide sur la situation d'un patient.

• S (Situation) : par exemple, de quel patient s’agit-il, quelle est la situation actuelle ?
• B (Background) : motif de l'admission, liste des médicaments, allergies, résultats de laboratoire, paramètres.
• A (Assessment) : quelle est l'évaluation par l’auteur du signalement ?
• R (Recommendation) : que souhaite l'auteur du signalement (par exemple, que le médecin traitant vienne voir le patient) ?

La validation des médicaments par le médecin avant le transfert vers un autre service est un autre point important. À la suite de plusieurs signalements, cet aspect fait désormais l'objet d'un suivi dans le dossier patient informatisé. De nombreux (quasi-)incidents peuvent ainsi être évités (y compris l'absence de démarrage ou de redémarrage d’un traitement ou la double prescription, par exemple d'anticoagulants).

L'identification correcte de chaque patient lors de chaque traitement est essentielle pour la sécurité des soins. Les résultats des mesures internes indiquent que ce n'est pas suffisamment le cas. Grâce à des tournées de sécurité supplémentaires, à l'inclusion comme thème central, à des flashs Q, ... le thème sera mis.

Ne pas détecter à temps une situation critique imminente dans la chambre d'un patient donne lieu à un transfert inutile vers les soins intensifs le soir ou la nuit. Grâce à la mise en œuvre de l’EWS (Early Warning System, système d'alerte précoce) dans le dossier patient informatisé et à la formation nécessaire, les infirmiers disposent d'un outil qui leur permet d'obtenir plus rapidement une réponse et un soutien médicaux. À cet égard, l'enregistrement numérique est un instrument utile pour l'évaluation et l'ajustement rétrospectifs.

Les patients qui présentent un risque de chute reçoivent un bracelet d'identification rouge afin que les collaborateurs puissent prendre immédiatement les précautions nécessaires pour éviter les (quasi-)chutes lors du transfert vers les salles d'examen, entre autres.

Le délire est souvent à l'origine de chutes. C'est pourquoi une politique en matière de délire a été élaborée avec un groupe de travail pluridisciplinaire. Un outil de dépistage a notamment été inclus dans le dossier patient informatisé et associé à des actions standardisées à prendre chez les patients à risque. Les médecins et les collaborateurs ont en outre suivi des formations et des e-learnings.