Extension des soins intensifs pour être prêts en cas d’une pandémie
17 Août 2022 Infos santéLe service des soins intensifs est actuellement agrandi de manière à être prêt en cas d’une pandémie. Notre service sera ainsi parfaitement armé contre d'éventuelles nouvelles pandémies. En outre, une annexe sera construite sur le toit en contrebas, adjacent aux soins intensifs. Cet espace abritera notamment une chambre supplémentaire, un bureau et une chambre pour les intensivistes qui passent la nuit dans le service. Les travaux de rénovation permettront de porter le nombre de lits de ce service de neuf à douze.
L’importance d’un sas
Les patients atteints du coronavirus, du SARM, de la grippe ou d'une autre maladie contagieuse et nécessitant des soins médicaux critiques sont placés en isolement au département des soins intensifs afin de ne pas transmettre ces infections à d’autres patients. La chambre qu’ils occupent est alors qualifiée de « sale ». À sa sortie d'une telle chambre, le personnel soignant doit enlever les équipements de protection individuelle qu’il porte et se désinfecter. Ce n’est qu’ensuite qu'il peut retourner dans le couloir, considéré comme « propre ».
« Au début, le personnel devait se changer et se désinfecter dans la chambre même », déclare l’infirmière en chef, Julie Lefebvre. « Ce n’était pas toujours pratique en raison des nombreux appareils et des respirateurs dont la chambre est équipée. Parfois, nous nous changions dans le couloir. Mais la sécurité était alors compromise, car les équipements de protection "sales" se retrouvaient dans le couloir "propre". Grâce à l’installation d’un sas à l'entrée de deux chambres, nous avons pu nous changer de manière sûre. » Daphne Van Impe souligne également l’importance d’un tel sas en termes d'isolement inversé. « Le soignant se désinfecte dans le sas avant d’entrer dans la chambre. De cette façon, le patient ne risque pas une contamination venant de l’extérieur. »
Nous pouvons ainsi prodiguer les soins adéquats encore plus rapidement
Plans pour l’avenir
Les sas sont créés en incluant une partie du couloir dans la chambre au moyen d'une cloison. Après la transition, sept chambres au total seront équipées d’un tel sas. « Six dans le bâtiment actuel et une dans la nouvelle annexe qui sera bientôt construite sur le toit situé en contrebas, jouxtant les soins intensifs.
Outre une chambre supplémentaire munie d'un sas, un débarras, un nouveau bureau et une chambre pour les intensivistes seront aménagés. Un atout important pour pouvoir prodiguer les soins adéquats encore plus rapidement ! », déclare Daphne Van Impe.
Collaboration étroite avec le service technique
La continuité des soins intensifs doit également être garantie à tout moment pendant les transformations. « Les ordinateurs et les moniteurs, par exemple, doivent être parfaitement connectés et fonctionner sans faille. Il est extrêmement important que l’alimentation en oxygène reste garantie en permanence. Les conduites sous vide doivent pouvoir aspirer librement. L’arrivée d’air comprimé pour les respirateurs ne doit jamais faiblir… », souligne Julie Lefebvre. La mise en œuvre du plan directeur se fait donc en collaboration particulièrement étroite avec nos services techniques et sous leur contrôle strict permanent.
À plus long terme, les soins intensifs déménageront dans leur intégralité vers la nouvelle aile qui sera construite.