Approche multidisciplinaire des personnes âgées au service des urgences
07 Octobre 2024 ActualitésNos équipes d'urgence sont également confrontées à une augmentation spectaculairedu vieillissement. En 2023, 20 % des demandeurs de soins aux services des urgences étaient âgés de plus de 75 ans. Le Dr Nick Vermeersch, chef du service médical, et Pascal Hoddaers, infirmier en chef, décrivent les dangers et les mesures à prendre lorsque ces patients sont admis d'urgence.

Risques spécifiques aux personnes âgées de plus de 75 ans
L'admission en urgence peut être très pénible pour les patients âgés.
Ils passent souvent des heures dans un espace inconnu. Les médecins
et les infirmiers et infirmières qui les visitent pour les différents examens
leur sont également étrangers.

« Une telle perte de repères et de
contrôle peut entraîner une confusion ou un délire chez les personnes
âgées de plus de 75 ans, même chez les personnes qui ont encore
une bonne perception de l'espace et du temps », explique le Dr Nick
Vermeersch, chef du service médical.
« En outre, dans un service d'urgences, il est impossible d'assurer une surveillance à temps plein au chevet du patient. Les patients qui sont seuls essaient parfois de se lever pour aller aux toilettes, au lieu d'utiliser le système de sonnettes. Cela peut entraîner des chutes et des blessures. Les personnes âgées qui restent allongées trop longtemps risquent à leur tour de souffrir d'escarres. Rester à jeun pour certains tests n'est pas non plus sans risque. Les personnes de plus de 75 ans souffrant de malnutrition ont donc un risque accru de malnutrition », déclare le Dr Vermeersch.
Communication, formation et liaison gériatrique
Afin de minimiser ces risques et d'aider les patients rapidement et efficacement, les équipes des urgences sont soumises à une obligation de déclaration stricte. Elles doivent remplir différents profils de dépistage - tels que le PRG (Profil de risque gériatrique) et l'EGG (Évaluation gériatrique globale) - et les enregistrer numériquement dans le dossier électronique du patient.

« À partir de ces informations,
la liaison gériatrique interne évalue l'état général du patient et un plan de soins est établi avec les différentes disciplines. De cette manière, les personnes âgées de notre filet de sécurité global se retrouvent rapidement entre de bonnes mains et nous minimisons la durée du séjour aux urgences », précise l'infirmier en chef Pascal Hoddaers
« Il va sans dire que la formation continue de nos équipes à cet égard est
également indispensable. Des formations et des séances d'information sont organisées chaque année sur divers sujets tels que les escarres, le traitement des plaies, les soins nutritionnels, les problèmes de déglutition ou les risques de chute. Outre la communication interne, l'information à (et depuis) la famille, le médecin généraliste et les maisons de retraite est également essentielle. En effet, il est fondamental de tenir compte des antécédents, des médicaments ou des
volontés », conclut M. Hoddaers.
Mémo pour les médecins
Le/la patient(e) a toujours besoin d'une lettre de recommandation du spécialiste interne ou du médecin généraliste.
Cette lettre stipule :
- où ils arriveront
- ce qui se passera exactement
- les personnes qu'ils rencontreront
- la durée des examens
- ...
Prévoit-on une hospitalisation après les examens urgents ? Si c'est le cas, il est préférable de contacter immédiatement le service des admissions.
Dernière modification par le service Communication en collaboration avec An Verplancke, 18 octobre 2024